Description des programmes et projets
Ce programme intégré de santé a consisté en un appui global au développement des districts sanitaires dans le cadre de la politique de décentralisation élaborée par le Ministère de la Santé. Il a assuré aux 4 districts sanitaires de la Région de Kaya (Kaya, Barsalogho, Boulsa et Kongoussi) un appui technique pour la conception et l’exécution de programmes, plans d’action et micro plans appropriés de santé, ainsi qu’un appui financier pour l’exécution de ces plans d’action annuels de chaque district sanitaire. Il a réalisé un accompagnement du Ministère de la Santé pour la mise en application de l’Initiative de Bamako au niveau de cette région (dépôts MEG, gestion communautaire).
Les composantes du PASSPK ont été : le développement des infrastructures sanitaires (dont les dispensaires , maternités, dépôts de médicaments et logements du personnel de santé), la dotation en équipements médico-techniques, bureautiques (ordinateurs), logistiques (véhicules et motos de tournées), de froid (réfrigérateurs du PEV) et de communication (RAC dans les CSPS pour les urgences et les épidémies), l’appui en médicaments essentiels génériques aux dépôts MEG et en réactifs pour les laboratoires, l’organisation de sessions de formation continue du personnel de santé pour améliorer la qualité de l’offre de soins, l’appui au développement des mécanismes communautaires de gestion participative de la santé à la base, le développement de stratégies de soins de santé communautaires au niveau villageois avec le renforcement d’un paquet d’activités en matière de santé de la reproduction(PSP, stratégies avancées), la prise en charge des malnutritions modérées et sévères et l’introduction de la recherche-action au niveau des districts et de la DRS.
Un Cours annuel de formation en gestion de district a été mis sur pied pour le personnel non médical afin de renforcer les compétences managériales des équipes cadres des districts sanitaires et de la DRS.
Le programme a démarré en janvier 1995 et a été clôturé en Avril 2002. Il a été relayé par le programme PASSP à partir de Mai 2002.
Ce programme constitue une réplication et une adaptation des stratégies du PASSPK pour le district sanitaire de Manga (province du Zoundwégo). Il comporte les mêmes composantes que le PASSPK, avec un accent sur la nutrition en raison de l’ampleur de ce problème dans cette province. Il a été exécuté de Juillet 1999 à Avril 2002. Il a été relayé par le programme PASSP, à l’instar du PASSK
Ce programme est une consolidation des acquis du PASSPK et du PASSPM, couvrant la période 2002-2003 du Plan National de Développement Sanitaire (PNDS) avant la fin (prévue en décembre 2003) des interventions mises en œuvre sous forme de cofinancement entre la SCPB et la coopération néerlandaise. Il comporte les composantes du PASSPK et PASSPM.
En outre, le PASSP comporte des composantes nouvelles consistant en des approches novatrices pour renforcer les actions des communautés en matière de santé (approches communautaires) et les actions des autres secteurs de développement, notamment l’éducation et les municipalités (approches multisectorielles de la santé). Il comporte aussi une composante de renforcement de la collaboration avec le Ministère de la Santé en vue d’accompagner certaines réformes nationales du système de santé (cas de l’approche sectorielle et de l’approche contractuelle de la santé). Enfin, une composante spécifique consiste en l’appui au développement des mutuelles de santé dans la province du Zoundwéogo.
Elaboré par AES/Burkina et bénéficiant du soutien de la SCPB, ce programme vise à poursuivre et renforcer les composantes communautaires et multisectorielles développées dans le cadre du PASSP. Ciblé sur la santé des enfants (scolarisés et non scolarisés) et celle de la femme et du nouveau-né, ce programme s’est limité aux districts de Kaya, Boulsa et Manga. Ce programme a permis de développer la stratégie de la PCIME.
Il a été conçu en 2000 et a débuté en 2001 en complément au PASSPK afin de faire face à la pandémie du SIDA. Il couvre les mêmes régions que les autres programmes qu’il complète par la prise en compte de la dimension SIDA. Ce programme débuté en 2001 a pris fin en en avril 2011. Le financement a été assuré par l’Ambassade du royaume des Pays – Bas au Burkina Faso. C’est un programme multisectoriel décentralisé.
Ce programme a couvert les composantes des Cadres stratégiques multisectoriels de lutte contre le SIDA
2001 – 2005 et 2006 – 2010 au Burkina Faso, à savoir :
- Le renforcement des mesures de prévention de l’épidémie et la promotion du dépistage volontaire ;
- Le renforcement de l’accès aux soins et à la prise en charge médicale et communautaire
- Le renforcement de la protection et du soutien aux PVVIH et personnes affectées par le VIH/ SIDA et les IST et autres groupes spécifiques ;
- Le renforcement du partenariat, de la coordination et de la mobilisation des ressources ;
- Le renforcement de la surveillance de l’épidémie, du suivi –évaluation et de la recherche.
L’exécution de programme inclut :
- L’administration territoriale dans les régions (Gouverneurs), dans les provinces (Hauts commissaires, présidents des CPLS, préfets) ;
- Les communes notamment les maires ;
- Les services techniques déconcentrés et les groupes socio – professionnels (coutumiers religieux, transporteurs, travailleurs des hôtels, bars, restaurants, …) ;
- Les organisations à base communautaire (OBC) ;
- Les associations de PVVIH. Elles ont été mises en place par AES / Burkina avec l’appui de REGIPIV ;
- Les services de santé de district et le CHR de Kaya ;
- Les DRS qui coordonnent les activités des districts.
Les mécanismes d’intervention utilisés dans la mise en œuvre du programme d’appui à la lutte contre le VIH/SIDA et les IST sont au nombre de quatre. Il s’agit :
- L’appui aux districts sanitaires pour la prévention et la prise en charge médicale du VIH et des IST sous la responsabilité de l’Equipe Cadre de District (ECD) avec l’appui des DRS ;
- Les approches d’interventions multisectoriellespar l’élaboration et la mise en œuvre de plans d’actions sectoriels par les services techniques déconcentrés et les groupes socioprofessionnels pour contribuer à la prévention et au soutien des personnes affectées ou vivant avec le VIH/SIDA dans leurs groupes. Ces plans multisectoriels provinciaux sont coordonnés par les directions provinciales de l’Action sociale et de la Solidarité nationale ;
- La prévention/Accompagnement de proximité des communautés par la gestion de micro projets de lutte contre la pandémie par les organisations à base communautaire (OBC). Les OBC assurent les activités de communication pour le changement de comportement, la prise en charge psychosociale et économique des PVVIH, quelques soins communautaires à domicile. Dans chaque district sanitaire, une OBC de gestion coordonne les activités des OBC prestataires. Ces OBC prestataires encadrent à leur tour des pairs éducateurs ;
- Le renforcement du processus de décentralisation de la lutte contre le VIH et les IST dans les communes et les villages pardes équipes techniques dirigées par les maires des communes qui sont renforcées dans le domaine de la planification participative et dans le domaine du suivi évaluation. Ces équipes élaborent des plans communaux de lutte contre le VIH/SIDA et les IST. Les équipes, outre le maire, sont composées du préfet, de l’infirmier chef de poste, de certains membres du comité départemental de lutte contre le SIDA, de l’OBC prestataire, etc.
L’ensemble de ces acteurs au niveau de la province est coordonné par le Comité provincial de Lutte contre le VIH/SIDA et les IST, émanation du Conseil National de Lutte contre le SIDA. Pour ce faire, les CPLS reçoivent un appui de AES/ Burkina ainsi que du Conseil Régional de lutte contre le VIH/SIDA.
Toutes ces structures bénéficient d’un suivi/appui technique de AES/ Burkina pour la gestion notamment. Les concertations périodiques sont aussi privilégiées pour une meilleure synergie d’action et ont pour cadre les réunions interprovinciales et le comité de suivi du programme.
La survenue en septembre 2002 de la grave crise politico-militaire en République de Côte d’Ivoire a eu des répercussions majeures sur la situation des enfants dans plusieurs zones du pays.
Ainsi, le réseau routier burkinabé et en particulier la route nationale N°1 (Ouagadougou –Boromo – Pâ– Bobo-Dioulasso), a subit l’effet cumulé du trafic burkinabé et du trafic de transit malien avec son corollaire de conséquences sur les enfants.
AES/Burkina a alors commandité une étude pour analyser la situation réelle des enfants dans le contexte de la crise dans les villes suivantes à fort trafic routier que sont Pô, Boromo et Pâ.
A la suite de cette étude, une restitution des résultats a été faite à Boromo avec la participation des autorités, des leaders, du syndicat des transporteurs, des adultes, parents et des enfants (scolarisés et non scolarisés) eux-mêmes. La position carrefour du département favorise la migration des enfants et le stationnement des routiers au centre-ville, en bordure de la chaussée. Une autre raison importante pour le choix de la zone, c’est le fait que les filles sont exposées aux abus sexuels et à toutes sortes d’exploitation. Un plan a été élaboré et validé au cours d‘un atelier par les représentants des couches sociales de la commune de Boromo. Le but de ce plan est de prévenir l’infection à VIH/SIDA et aux IST chez les enfants et jeunes de la commune de Boromo.
Le projet en exécution depuis avril 2005 dans la commune de Boromo, vise à protéger les enfants contre les abus et exploitations sexuelles et les pratiques néfastes par :
- Le renforcement des connaissances de la population de la commune de Boromo et spécifiquement les parents et adultes, les autorités politiques et administratives, les leaders coutumiers et religieux sur les droits de l’enfant (Convention Relative aux Droits de l’Enfant, Code des Personnes et de la Famille) et la Convention des Droits de la Femmes. A ce titre des sessions de formations ont été organisés. Les parents d’enfants ont été organisés en groupe de cellules de relais afin de sensibiliser leurs pairs dans les différents quartiers de la ville. Des émissions radio ont été réalisées et diffusées sur les antennes de la radio Poura à l’attention de toute la population de la commune ;
- Le renforcement des connaissances et aptitudes des enfants et jeunes sur les droits de l’enfant et la promotion des comportements à moindre risque. Les enfants ont été organisés en clubs dans le cadre de la sensibilisation de leurs pairs au lycée et dans les quartiers. Ces clubs organisent des conférences sur divers thèmes portant sur la santé reproductive, sur les VIH / SIDA, les droits de l’enfant. AES / Burkina a mis en place avec la mairie de Boromo un centre d’écoute pour enfants et jeunes. Dans ce centre des prestations de soins de santé, d’appui psychologique sont fournis. Les enfants et les jeunes y trouvent de la documentation, des cassettes vidéo, des films documentaires, des jeux de société, en fait tout ce qui peut participer à l’épanouissement des enfants et des jeunes de la ville.
- Le renforcement de la responsabilisation des autorités politiques, administratives, coutumières et religieuses dans la protection des enfants. Un cadre de concertation pour la protection des enfants a été mis en place. Des équipes de patrouille mènent des activités de sensibilisation au niveau de la gare routière. Ces équipes de patrouille sont constituées des forces de l’ordre, des agents de la mairie, des agents de l’action sociale, des représentants des coutumiers, des religieux, des représentants des syndicats des routiers et de AES / Burkina. Un site de stationnement des routiers a été aménagé dans la commune de Boromo par AES / Burkina en collaboration avec la mairie ;
Ce projet a été financé conjointement par Save the Children Suède et Save the Children Pays-Bas, il a été exécuté par AES/Burkina en partenariat avec la Mairie de Boromo et la Direction provinciale de l’Action sociale et de la Solidarité nationale des Balé.
Les stratégies utilisées dans l’exécution de ce projet sont :
- Le plaidoyer : autorités, services techniques local et central ;
- Le renforcement des capacités : formation des acteurs et des services techniques sur la protection (autorités, parents/adultes, enfants, Action sociale, district, associations, etc) ;
- La mobilisation communautaire : contribution et participation des acteurs et cibles aux actions de protection de l’enfant dans la commune ;
- Le partenariat : avec des structures qui œuvrent pour la protection de l’enfance (structure techniques étatiques, ONG, Associations nationales et locales);
- La coordination des actions : le comité de suivi du projet, le comité de vigilance, le bureau local de AES/Burkina (centre d’écoute pour enfants et jeunes)
Le VIH / SIDA est considéré dans le monde entier comme une menace pesant sur les enfants et leurs familles. Au Burkina Faso, un programme National de prise en charge des OEV a été élaboré sous la conduite du Ministère de l’Action Sociale et de la Solidarité Nationale. Il préconise une approche de prise en charge globale des orphelins et enfants vulnérables.
Le projet Appui à la prise en charge globale de 800 OEV et leurs familles dans les provinces du Kadiogo et du Boulkiemdé est à ce titre une contribution à l’atteinte des objectifs de ce programme. Au départ le projet se limitait à la commune de Bogodogo dans la ville de Ouagadougou. Au vue des résultats atteints le projet a couvert la province du Kadiogo et une partie de la province du Boulkiemdé (notamment le département de Saria).
L’objectif principal du projet est de contribuer à la prise en charge globale des besoins de 800 orphelins et enfants rendus vulnérables par le VIH/SIDA et qui vivent dans les provinces du Kadiogo et du Boulkiemdé.
Il vise à :
- Améliorer les connaissances d’au moins 800 OEV et les membres de 200 familles sur les moyens de prévention de l’infection à VIH et leur capacité à faire face à la stigmatisation;
- Améliorer l’accès de 800 enfants cibles à l’éducation et aux services essentiels ;
- Assurer de meilleures conditions de vie à environ 200 familles cibles et 100 OEV cibles ;
- Renforcer les capacités de gestion de 8 organisations à base communautaire(OBC).
Les parties prenantes du projet sont :
- UNICEF : structure d’appui technique et financier assure la mise à disposition des fonds auprès de AES / Burkina et fait des recommandations pour une meilleure prise en charge des besoins des enfants et leurs familles ;
- AES/ Burkina assure la coordination ;
- 8 OBC mènent les activités de prise en charge ;
- Les autres structures impliquées sont : le district sanitaire de Bogodogo, les services de prise en charge des enfants séropositifs du Centre hospitalier Universitaire Charles De Gaule, les services d’action des communes de Ouagadougou, la direction provinciale de l’Action Sociale et de la Solidarité Nationale du Kadiogo, la direction provinciale de l’Action Sociale et de la Solidarité Nationale du Boulkiemdé, les directions des écoles fréquentées par les enfants, les responsables des centres de formation professionnelle.
Dans le cadre de l’exécution de ce projet, la mission de coordination de AES / Burkina se fait à travers les tâches suivantes :
- Informer et former les responsables des OBC sur les règles et procédures de gestion du projet ;
- Former les responsables au remplissage et à la mise à jour des dossiers familiaux et individuels ;
- Fournir les imprimés de supports de collecte de données : assurer la disponibilité des documents de collecte des données au sein des OBC ;
- Recevoir les demandes d’appui émanant des OBC et les analyser ;
- Recevoir le financement de l’UNICEF et faire parvenir les montants nécessaires à chaque OBC partenaire ;
- Assurer le suivi / supervision de l’utilisation des fonds alloués aux familles ;
- Adresser un rapport trimestriel / semestriel à l’UNICEF sur l’état d’exécution des activités ;
- Organiser des rencontres bilan semestriel ;
- Impulser une dynamique de prise en charge innovante des OEV au niveau communautaire en collaboration avec les associations ;
- Participer aux rencontres de bilan annuel organisées par l’UNICEF.
Quelques résultats de la mise œuvre du projet :
- 390 enfants pris en charge à l’école primaire ;
- 315 enfants pris en charge à l’école secondaire ;
- 25 enfants pris en charge au niveau de la formation professionnelle ;
- 267 familles affectées en particulier leurs enfants ont reçu des appuis alimentaires ;
- 199 familles affectées ont bénéficié des soins de santé ;
- 79 familles ont bénéficié des appuis en activités génératrices de revenus (AGR) ;
- 21 enfants ayant terminé leur formation professionnelle ont reçu les équipements adéquats pour leur installation ;
- Au moins 500 enfants ont bénéficié de séances de compétences en vie courante (CVC), de séances d’encadrement scolaire ;
- 250 enfants ont bénéficié de séances d’appui psychologiques ;
- 21 membres des OBC ont été formés en gestion des AGR ;
- 15 membres des OBC partenaires ont été formés à l’animation de CVC ;
- 7 OBC ont reçu chacune une motocyclette Yamaha dans le cadre de la mise en œuvre de leurs activités.